Pour un élevage polyfonctionnel
En dehors de toute logique écologique, l’animal est aujourd’hui enfermé, tant d’un point de point de vue conceptuel que physique, dans des catégories fonctionnelles étroites et incompatibles avec la diversité de ses interactions avec les écosystèmes humains et naturels. Dans ce registre, nombre d’économistes vont même jusqu’à attribuer un prix à la disparition des abeilles, réduisant ainsi l’animal à sa pure fonction économique !
L’animal, et notamment l’animal d’élevage, est pourtant, dans ses rapports avec les écosystèmes humains, un être « polyfonctionnel ». La chèvre par exemple est simultanément un animal de compagnie, une productrice de lait, une productrice de viande, de cuir, une débroussailleuse, une composteuse, une aide thérapeutique, etc.
La rationalité marchande élimine ses fonctions multiples pour ne conserver que les plus rentables et dénaturer littéralement l’animal afin qu’il remplisse au mieux une seul fonction. Enfermés à l’intérieur de process artisanaux ou industriels, l’animal est instrumentalisé et modelé comme une chose inerte, en fonction de la plus-value qu’il est à même de générer à l’intérieur d’un marché hautement concurrentiel et contrôlé.
Comment l’élevage alternatif peut nous permettre de sortir de cet écueil ?